Des ados accros aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux

Ecrit par Kurt et Olivia Bruner

Nous étions prêts à affronter un public difficile. Lorsqu’on nous a demandé de parler devant un groupe d’étudiants au sujet des effets potentiellement néfastes des jeux vidéo et des réseaux sociaux, nous nous attendions à ce qu’ils lèvent les yeux au ciel ou nous lancent peut-être même des tomates. Mais les étudiants ont semblé vraiment intéressés par notre description des effets physiologiques de leurs passe-temps favoris. Plusieurs garçons ont même confessé : « Nous savions déjà que ces activités pouvaient créer une dépendance. Nous ne voulons tout simplement pas que nos parents l’apprennent ! »

Les enfants sont probablement déjà conscients d’avoir de la difficulté à poser leur manette de jeu, ou à se déconnecter de leur réseau social préféré. Mais la plupart d’entre eux ne comprennent pas comment une telle dépendance peut endommager leur santé, leurs relations et leur bien-être émotionnel. Leurs parents doivent les aider à comprendre le lien qui existe entre les choix qu’ils font et les conséquences qu’ils auront à subir.

Servir de guide à vos ados

Bien que les Écritures soient remplies de directives précises au sujet du bien et du mal, plusieurs domaines ne reçoivent pas d’interdiction claire. Les jeux vidéo et les réseaux sociaux n’étant pas immoraux, il peut être difficile de guider nos enfants à bien les utiliser. Il faut cesser de vouloir contrôler chacune de leurs pensées et plutôt chercher à les inspirer. Guider nos enfants vers la maturité consiste en partie à leur apprendre à réfléchir avec sagesse lorsqu’ils font face à une décision qui n’a pas de mandat moral particulier.
À mesure que nos petits garçons sont devenus ados, nous nous sommes inspirés de l’apôtre Paul qui a écrit : « Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi » (1 Corinthiens 6.12). Nous avons alors réalisé que notre rôle était d’aider nos enfants à acquérir de la discipline personnelle. Paul continue : « Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque. » En d’autres mots, les jeux vidéo en ligne et le bavardage sur les réseaux sociaux ne détruiront peut-être pas la foi d’un ado, mais ils peuvent l’empêcher d’exploiter tout son potentiel.
Nous avons reçu des dizaines de courriels de la part de parents voulant aider leurs fils, accrocs aux jeux vidéo. Une mère inquiète a écrit que son fils de 17 ans avait reçu des bourses généreuses pour entrer à l’université, mais qu’il avait laissé ses habitudes de jeu passer devant une vie qui avait tout pour réussir. Elle expliquait qu’il était devenu un jeune homme accroc aux jeux vidéo déprimé, et apathique.

Une vie artificielle

Les filles ont moins tendance à développer une dépendance aux jeux vidéo, par contre elles sont plus susceptibles de devenir consumées par les réseaux sociaux, à travers des sites qui leur permettent de divulguer des détails intimes de leur vie à des amies « virtuelles » ou à des professionnels. Sur ce genre de sites, les adolescentes peuvent s’exposer à la cyberintimidation et à la violence psychologique, et retarder leur potentiel pour les relations réelles.
Les adolescents qui deviennent adultes dans ce monde virtuel sont confrontés chaque jour à des choix qui forgeront leur caractère et leurs compétences de vie. Le christianisme affirme que nous sommes créés pour nous épanouir dans un monde en chair et en os, mais la plupart des jeux vidéo et médias sociaux créent une existence artificielle.

Plus on passe de temps dans un monde virtuel,
plus on glisse dans une existence qui n’est plus
pleinement humaine.

Aide aux ados

Alors, comment aider nos adolescents à faire des choix sages dans une culture dominée par les jeux en ligne et les réseaux sociaux ? Nous vous suggérons de partager les trois principes suivants avec vos ados :
• Les médias virtuels ne sont pas immoraux : nous devrions éviter les jeux au contenu offensant et les relations virtuelles douteuses, mais il n’existe aucun mandat biblique au sujet des médias eux-mêmes.
• Les médias virtuels peuvent créer une dépendance : un nombre croissant d’études indiquent que les jeux vidéo et les réseaux sociaux peuvent entrainer une dépendance à cause des effets physiologiques qu’ils ont sur le cerveau. Faites ensemble une recherche à ce sujet pour que votre ado soit en mesure de faire des choix judicieux.
• Les médias virtuels peuvent remplacer la vie réelle : établissez des limites pour empêcher les médias virtuels de repousser les relations et les activités réelles, en chair et en os.
Les adolescents peuvent se contenter de vivre dans un monde virtuel, mais un rôle parental intentionnel exige que nous les aidions à rester en contact avec le monde réel. En parlant à nos ados des médias virtuels, nous pouvons les aider à faire le lien entre les choix qu’ils font et leurs conséquences.

Le saviez-vous ?

• La plupart des adolescents ne comprennent pas que tout ce qui est affiché sur un réseau social est du domaine public, pas toujours légalement, mais du moins socialement. Ce qui veut dire que n’importe qui peut prendre les photos et les paroles affichées par ces ados et les utiliser à ses propres fins.
• Un nombre croissant de recruteurs universitaires et d’employeurs visitent les réseaux sociaux durant leur sélection de candidats.

Limites saines

• Créez un environnement sans médias dans les chambres à coucher (gardez les téléviseurs et les ordinateurs dans les aires communes de votre maison).
• Installez un logiciel de protection sur vos ordinateurs et vérifiez régulièrement l’historique de leur navigateur.

Traduction © 2018 Focus on the Family.  Tout droit réservé.  Utilisé avec permission.  Publié à l’origine en anglais sur FocusOnTheFamily.com.