Réaliser les rêves et projets que Dieu nous met à cœur
Ecrit par Cynthia Alves
Comment voyez-vous votre vie dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
À 25 ans, mon diplôme de psychologie en poche, fraîchement mariée et des rêves plein la tête, je partais à la conquête du marché de l’emploi. En revenant de mon premier entretien d’embauche, je fus envahie par une avalanche de questions : « Pourquoi suis-je sur terre ? Quelles sont mes spécificités ? À quoi Dieu m’appelle-t-il ? Quel genre de vie ai-je envie de vivre ? » Ce que je ne savais pas à l’époque, c’est que ces questions venaient de démarrer ma quête vers la compréhension de ma destinée.
« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » Jérémie 29.11
Dieu a pour chacun d’entre nous des projets uniques et spécifiques. Nous arrivons sur terre avec cette connaissance intuitive que nous sommes faits pour accomplir quelque chose de singulier. Si vous questionnez un enfant sur ce qu’il veut réaliser lorsqu’il sera grand, il vous répondra toute une série de rêves en tous genres. « Je veux être médecin, et coiffeur, j’aurai un camion de glaces, puis je serai pompier, j’aurai une maison avec une piscine et des chevaux, une navette pour aller dans l’espace… »
Entre l’enfant que nous étions et l’adulte que nous sommes aujourd’hui, que sont devenus nos rêves ?
Une enfance difficile, un environnement non soutenant, des expériences douloureuses nous amènent à douter, à ne pas oser, voire à oublier le dépôt originel que Dieu avait mis sur notre cœur. Il faut dire que cela arrange bien l’ennemi qui se réjouit de nous voir tétanisés par la peur. Et des peurs, il y en a : peur de l’échec, peur de manquer, peur de ne plus être reconnu, peur de la nouveauté, peur de quitter sa zone de confort, peur de l’abandon et du rejet, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’essayer, etc.
Alors nous laissons aller peu à peu ces rêves jusqu’à en devenir complètement étranger. Si étranger que nous avons peine à les identifier. Et pourtant, il y a quelque part des projets qui portent notre nom et qui attendent que nous les réalisions. C’est pourquoi il nous faut retrouver la spontanéité de l’enfant qui croit que tout est possible, « Car rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1.37). Et je m’adresse ici à tous ceux qui ont perdu la confiance et l’enthousiasme de l’enfance, qui par les multiples déceptions ont laissé la routine du quotidien avoir raison de leur capacité à rêver. Je veux vous encourager à croire encore qu’il y a quelque chose de plus à votre vie.
1e partie : Pourquoi oser réaliser ses rêves et ne pas les abandonner ?
- Pour ne pas regretter :
« La plus grande tragédie dans la vie n’est pas la mort, mais une vie sans but. » Dr Miles Munroe
La vie chrétienne n’est pas une vie de regret mais une vie délibérée. Réaliser les projets que Dieu nous met à cœur apporte une direction à notre vie. C’est croire que notre vie compte et qu’elle va faire une différence. C’est aussi reconnaître que Dieu nous a créés pour apporter des solutions autour de nous, pour être des agents de changement, pour créer quelque chose, pour répondre à un besoin etc. Oser réaliser ses rêves, pour se sentir exister et éviter le chemin de « J’aurais dû, j’aurais pu, si j’avais su. »
- Pour rester motivé :
Imaginez que vous participiez à une course de triathlon. Avant de commencer la course, vous savez que vous aurez à parcourir plusieurs environnements et qu’il vous faudra garder votre concentration jusqu’à la ligne d’arrivée. Et puis, les premières minutes passées, l’enthousiasme du départ laisse peu à peu place aux doutes et à la fatigue. C’est là que la vision de la ligne d’arrivée entre en jeu pour vous motiver et vous pousser à persévérer.
De même, la poursuite de nos rêves motive notre foi, car elle nous donne d’espérer en Dieu. Elle va aussi s’avérer être un moteur puissant pour dynamiser notre vie de prière.
- Pour rester actif :
Lorsque nous marchons vers la réalisation de nos rêves, nous sommes focalisés sur le but à accomplir. Nous sommes ainsi toujours en train d’aller de l’avant. L’être humain n’est pas fait pour stagner. Définir ses rêves et projets nous force à quitter le statut de spectateur de notre vie pour devenir collaborateur avec Dieu. Dans ce partenariat avec Dieu, nous faisons des plans, fixons des objectifs, établissons des stratégies. Et cela apporte du dynamisme à notre marche en Christ.
2e partie : 5 étapes clés pour appréhender ses rêves et projets
Savez-vous que nous avons plus de 50 000 pensées par jour ? Écrire nos projets nous aide à ne pas oublier ces réflexions, ces bribes de rêves, ces idées créatives qui nous passent par la tête. Cela nous permet aussi de devenir plus conscients de l’œuvre de Dieu en nous. Enfin, en écrivant, nous organisons, donnons du sens, trouvons une cohérence dans nos projets. Voici une méthode qui m’a aidée à identifier certains des rêves qui étaient enfouis en moi. Je la partage avec vous en espérant qu’elle vous aidera à vivre de manière intentionnelle et à réaliser les rêves et projets que Dieu vous a mis à cœur.
1e étape : Un temps pour méditer
On commence notre parcours au pied du Seigneur, dans le lieu secret. Là, on lui demande de nous révéler Ses projets qu’il a formés pour nous (Jérémie 29.11), Ses œuvres préparées d’avance auxquelles Il nous destine (Éphésiens 2.10). J’aime passer du temps dans sa présence et méditer sur Ses dons et talents qu’Il m’a donnés. Dans ce dialogue intime, je laisse Dieu mettre à nu toutes ces choses. Je le laisse me montrer ce qui fait que je suis unique, Lui qui est l’artisan de ma vie.
Je sais aussi qu’il me faut prendre la responsabilité de cette vie sur laquelle il m’a établie. C’est pourquoi je ne manque pas de demander au Seigneur sagesse et discernement sur les projets qui me sont chers, sur les rêves qui font battre mon cœur, et sur les décisions du quotidien.
2e étape : Un temps pour se questionner
À cette étape, nous chercherons à faire remonter à la surface les trésors que Dieu a cachés en nous. Dans un lieu calme, nous nous poserons toute une série de questions et consignerons toutes nos réponses dans un cahier :
*Mes projets : Je regroupe en vrac les idées de ce que je souhaiterais réaliser dans ma vie.
— Si vous n’aviez aucune contrainte, que voudriez-vous accomplir dans votre vie ? (Commencer un blogue ? Écrire un livre ? Développer un projet caritatif ? Démarrer votre entreprise ?…)
— Quelles qualités voudriez-vous développer ?
— Qu’est-ce qui apporterait plus d’épanouissement à votre vie ?
— Quel bénéfice : Pourquoi est-ce que je souhaite faire ces choses ? (Pour mon bénéfice personnel ? Pour le bien de l’humanité et l’avancement du Royaume de Dieu ?)
*Mes valeurs et mes passions : qu’est-ce qui est important pour moi, ce qui me passionne, ce qui suscite mon intérêt ?
*Mes influenceurs : je liste toutes les personnes qui marquent ma vie, mes mentors, des personnages bibliques, tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont eu un impact sur ma vie. Pour chacun d’entre eux, je note la raison qui me pousse à le considérer dans le palmarès de mes influences.
*Mon testament : ce que je voudrais léguer aux futures générations. Le jour de vos funérailles, comment souhaiteriez-vous que l’on se souvienne de vous ? Quels accomplissements souhaiteriez-vous que l’on célèbre ?
*Mes versets : là, j’inclus les versets clés qui résonnent en moi, les rhémas, ces paroles de Dieu, qui sont à propos et qui font écho avec mon appel.
3e étape : Un temps pour se souvenir
Cette étape est de loin ma préférée, car elle me rappelle le temps des exposés à l’école primaire. L’idée ici est de réaliser un tableau reflétant nos rêves et projets, pour avoir un rappel visuel sous les yeux. Pour ce faire, on décore une grande feuille de papier avec des éléments qui représentent les choses que nous avons listées lors de l’étape précédente. Cela peut être du texte mêlé d’images, des dessins personnels accolés çà et là, des photos de magazines, une peinture, des souvenirs de vacances, une partie de notre journal, des citations, etc.
Il n’y a pas de destinée semblable à une autre, de même votre tableau de vision est unique. Alors, laissez libre cours à votre créativité.
4e étape : Un temps pour partager
Il pourrait vous être utile de partager votre tableau de vision avec deux ou trois personnes de confiance qui sauront vous motiver tout au long du chemin. Des personnes qui oseront vous questionner, vous remettre en question, et enfin des personnes qui pourront vous soutenir dans la prière. C’est une étape importante de notre projet, car pour la première fois, nous allons pouvoir ouvrir notre cœur et dire à haute voix ce qui était jusque-là une réflexion personnelle.
5e étape : Un temps pour mûrir
La réalisation de ses rêves est un processus qui prend du temps. Sur le chemin vers leur réalisation, soyez flexible ! Tout au long de notre marche avec Dieu, notre perception de nous-mêmes ainsi que celle de nos projets évoluera. C’est pourquoi nous devons prendre soin de toujours rester ouverts au dialogue avec Dieu. Il nous faut fréquemment retourner dans Sa présence afin de recevoir de nouvelles instructions, de confirmer ou d’infirmer celles déjà reçues.
J’espère que cette méthode vous aidera à investir dans les rêves que Dieu a mis en vous, et à porter du fruit pour son Royaume !
Cynthia Alves est coach de vie et coach parental. Dotée d’un véritable don pour l’encouragement, elle aime aider et motiver chacun à réaliser son plein potentiel. Retrouvez-la sur son site Web www.CynthiaAlves.com.
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