Qu’est-ce que la violence spirituelle dans le mariage ?

Par Darby Strickland

Focus Famille a pour mission d’apporter la guérison et la restauration aux couples qui luttent dans leur mariage. Le dessein de Dieu pour le mariage n’a jamais inclus les mauvais traitements, la violence ou le contrôle coercitif. La violence psychologique peut meurtrir et blesser gravement le cœur, l’esprit et l’âme d’une personne. Si vous êtes dans une relation abusive, allez dans un endroit sécuritaire et téléphonez à SOS violence conjugale au 1 (800) 363-9010 ou visitez leur site Web au lien suivant : SOS violence conjugale.

Dans l’article ci-dessous, Darby Strickland définit la violence spirituelle dans le mariage. Darby est conseillère et éducatrice à la Fondation chrétienne de conseil et d’éducation, où elle conseille les femmes qui subissent ce type d’oppression. Veuillez noter qu’elle adresse spécifiquement ses conseils aux épouses, puisque 85 % des victimes sont des femmes et son expérience comme conseillère est auprès des femmes. Cependant, les hommes peuvent également être victimes de violence conjugale et les conseils de Darby Strickland sont aussi valables pour eux.

Lorsque j’ai demandé à Sarah* comment son mari Chris* priait pour elle, elle m’a parlé de l’exemple le plus récent : « La semaine dernière, il a demandé à Dieu de m’aider à ne pas être aussi égoïste et dépensière, et que Jésus me délivre des maux qui m’affligent. Il a supplié Dieu de veiller sur moi, car on ne peut pas me faire confiance. »

Entre deux sanglots, elle a continué : « Il a dit que mon manque de maîtrise de moi-même signifie que je hais Dieu et que Dieu ferait preuve de justice s’il me bannissait de son Royaume. » Il a ensuite prié le verset suivant : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent. » (Matthieu 6.24)

Et, comme si ce n’était pas suffisant, elle a terminé en disant : « Il a supplié Dieu de lui donner la capacité d’endurer ce que Dieu lui-même peut difficilement tolérer. »

Mais qu’avait donc pu provoquer le mari de Sarah, un ancien à leur église, à prier de la sorte pour sa femme ? Sarah m’a expliqué que c’était parce qu’elle avait dépensé six dollars de plus que le budget d’épicerie alloué pour leur famille de neuf personnes.

Après des années à entendre son mari prier les Écritures sur elle de cette manière, Sarah ne pouvait plus ouvrir sa Bible sans croire que Dieu la condamnait, comme son mari l’avait insinué. Elle était démolie. Prier est devenu presque impossible pour elle. Pire encore, elle s’est mise à confondre les paroles de son offenseur avec ce que Dieu dit à son sujet. À cause de la maltraitance spirituelle de son mari, elle en est venue à croire qu’elle était indigne du Seigneur et de ses soins.

S’agit-il de violence spirituelle ? 

La violence spirituelle est présente lorsque l’oppresseur contrôle et domine en utilisant les Écritures, les doctrines ou son statut de leader comme des armes. Ce type de violence peut être subtile, puisqu’elle se confond avec la pratique religieuse. Si un mari exerce un leadership où il contrôle son épouse, lui impose sa volonté par la force et exige la soumission, ou s’il utilise les Écritures pour la faire se sentir honteuse et la punir, ce sont des signes de violence spirituelle.

Lorsqu’un offenseur spirituel change le sens des Écritures et les utilise pour attaquer, son mauvais traitement peut être interprété comme venant de Dieu lui-même. Bien qu’il utilise les Écritures hors contexte, les déforme et les transforme en arme, l’oppresseur utilise la Parole de Dieu, alors il peut sembler que c’est Dieu lui-même qui provoque la honte.

La violence spirituelle est une proche cousine de la violence émotionnelle, mais elle blesse encore plus profondément, car elle isole la victime de Dieu. Puisque l’offenseur utilise Dieu et sa Parole pour dominer et réprimander, les victimes confondent leur mauvais traitement avec leur compréhension de qui Dieu est réellement, et comment il les perçoit.

« Si un mari exerce un leadership où il contrôle son épouse, lui impose sa volonté par la force et exige la soumission, ou s’il utilise les Écritures pour la faire se sentir honteuse et la punir, ce sont des signes de violence spirituelle. »

Votre époux utilise-t-il les Écritures pour vous contrôler ?

Lorsque les maris utilisent les Écritures pour contrôler et critiquer, ils les utilisent exactement à l’opposé de l’intention de Dieu. Éphésiens 5 enseigne aux maris qu’ils doivent utiliser les Écritures de manière à sanctifier, afin d’enlever la honte : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » (Éphésiens 5.25-27)

En partageant les Écritures, un mari devrait amener son épouse à réaliser qu’elle est chérie par Jésus telle une épouse glorieuse qu’il aime et pour qui il s’est sacrifié.

Lorsque les oppresseurs utilisent des enseignements religieux pour couvrir leurs victimes de honte et souligner leurs manquements et leur culpabilité, ils laissent leurs victimes dans l’ignorance du fait que le sacrifice de Jésus les rend dignes et les unit à lui. Les personnes qui sont disqualifiées par un enseignement sévère sont laissées sans espoir et sans grâce. Elles en viennent à croire qu’elles ne valent rien, parce que leurs oppresseurs se concentrent sur elles et non sur ce que Jésus a fait.

Les violences spirituelles des pharisiens 

Jésus condamne ceux qui prêchent ce qu’ils ne mettent pas eux-mêmes en pratique et ceux qui placent de lourds fardeaux sur les épaules des autres et ne lèvent pas le petit doigt pour les secourir. Dans Matthieu 23, Jésus fait sept reproches à ceux qui ajoutent des charges oppressantes. Ses mots sont durs, car l’enjeu est grave.

Ceux qui suivaient les pharisiens et les scribes étaient opprimés par des accusations erronées, et cela les empêchait de s’approcher réellement Dieu. Comme dans le cas de Sarah, une grande partie de ce qui leur était reproché était en contradiction directe avec la Parole de Dieu.

Pour vous aider à mieux comprendre les blessures de la violence spirituelle dans le mariage, voyons ce que Jésus reprochait aux pharisiens et aux scribes de faire subir à ceux dont ils devaient en fait prendre soin. Il les accusa de :

  • Fermer aux hommes le Royaume des Cieux (verset 13)
  • Voler les plus vulnérables (verset 14)
  • Conduire leurs disciples sur le mauvais chemin (verset 15)
  • Faire de leurs disciples des fils de la géhenne, les convertissant à une fausse religion qui prêche la performance plutôt que la relation avec le Seigneur (verset 15)
  • Promouvoir des moyens qu’ils utilisaient pour échapper à leurs serments (versets 16 à 22)
  • Être obsédés par des banalités et négliger les choses importantes de la loi, telles que la justice, la miséricorde et la fidélité, rendant ainsi le peuple vulnérable (versets 23 et 24)
  • Être dans le paraître au lieu d’être authentiques et vrais (verset 25)
  • Persécuter ceux dont ils doivent prendre soin (verset 34)

Les pharisiens, tels que les maris qui abusent spirituellement, conduisaient les autres loin de Dieu. Leurs paroles culpabilisantes et humiliantes infligeaient d’importants dommages. C’est parce que les blessures qu’ils causaient lui ont brisé le cœur que Jésus a si fortement réprimandé les pharisiens. Nos cœurs devraient également être brisés lorsque nous constatons de tels dommages.

« Ceux qui maltraitent spirituellement utilisent la culpabilité, la peur et l’intimidation pour manipuler leur épouse pour leur propre confort et gloire. Ils attaquent la personnalité ou le caractère de leur femme en utilisant les Écritures comme une lance. »

La violence spirituelle dans le mariage 

Les maris qui utilisent les Écritures pour maltraiter leur femme ont tendance à être contrôlants. Ils utilisent la culpabilité, la peur et l’intimidation pour manipuler leur épouse pour leur propre confort et gloire. Ils attaquent la personnalité ou le caractère de leur femme en utilisant les Écritures comme une lance.

Les abuseurs spirituels présentent les caractéristiques suivantes :

  • Ils amplifient leur autorité : ils peuvent considérer leur point de vue comme étant au-dessus de celui de leur pasteur, des enseignants et même au-dessus de la Bible. Ils exigent une soumission inconditionnelle de la part de leur épouse.
  • Ils sont dans le paraître : ils mettent beaucoup d’effort à maintenir une image de droiture lorsqu’ils sont en public. Ils nient ou dissimulent leurs propres péchés et défauts et sont doués pour accomplir des actes qui semblent justes et qui attirent l’attention sur leur « sainteté ».
  • Ils sont paranoïaques : leur spiritualité superficielle, basée sur la performance, est menacée par l’exposition. Si les autres voyaient à quoi ils ressemblent vraiment, ils risquent un rejet rapide. Ils s’efforcent donc d’isoler leur victime et de limiter l’influence des autres sur elle.
  • Ils n’autorisent pas les critiques ni les questions, la dissidence ou les discussions ouvertes sur les problèmes.
  • Ils ont une théologie déséquilibrée. Ils mettent l’emphase sur des questions théologiques mineures ou périphériques.
  • Ils ont des standards injustes : ils exigent des autres qu’ils atteignent de hauts standards de droiture alors qu’ils excusent leurs propres manquements.
  • Ils ne sont pas enseignables. Ils fréquentent uniquement des gens qui pensent comme eux.
  • Ils sont légalistes : ils établissent et appliquent des règles qui ne sont pas dans la Bible.
  • Souvent, ils ne sont pas soumis aux autorités. Ils se tiennent loin de la discipline de l’église et ne se soumettent pas au leadership de leur église et des autorités séculières.
  • Ils utilisent la peur et la coercition pour motiver et pour persuader les autres de leur obéir ou de partager leur point de vue.

L’impact de la violence spirituelle

L’abus spirituel cause de grands dégâts. Voici quelques exemples de cas de maltraitance spirituelle dans le mariage :

Rachel*

Rachel, une jeune épouse, regarde son mari Sam* être dur et manquer d’amour envers leurs enfants. Rachel est préoccupée par ce qu’elle voit, alors le soir venu, elle approche son mari pour en discuter. Sam lui répond calmement qu’elle ne doit pas le confronter et qu’il fait ce que la Bible lui dit de faire. Elle insiste et souligne la façon dont il insuffle la peur chez leurs enfants. Sam répond en remettant en question l’interprétation des Écritures de Rachel, sa compréhension de la grâce, sa capacité à faire confiance à l’autorité de son mari et enfin, il questionne sa foi – et il utilise astucieusement des passages des Écritures pour faire tout cela. Rachel est désorientée et s’engouffre dans une spirale de culpabilité et de honte. Elle remet en question non seulement ce dont elle a été témoin, mais aussi son propre cœur devant le Seigneur.

Charlotte*

Le mari de Charlotte lui a présenté une longue liste de tous ses manquements et a déclaré que c’étaient des péchés contre Dieu. Il n’y a pas une soirée au cours de laquelle il n’a pas scruté sa manière de cuisiner, d’élever les enfants, son apparence ou l’entretien de la maison. Elle s’est questionnée à savoir si elle était réellement croyante. Elle était persuadée qu’elle avait échoué dans tellement de domaines, et elle remettait tout en question. Puisque son cœur produisait seulement de mauvais fruits, pouvait-elle conduire leurs enfants lors des dévotions ? Elle se questionnait à savoir pourquoi Dieu ne l’aidait pas. Priait-elle d’une mauvaise manière ? Est-ce pour cela que Dieu ne lui accordait pas le désir de son cœur, qui était de lui plaire ? Est-ce que la Bible pouvait être erronée quant à ce qui était requis de sa part ? C’était juste trop, elle n’y arriverait jamais.

Mélissa*

Vincent* était un modèle parmi les anciens de son église. Il rendait régulièrement visite aux frères et sœurs dans le besoin pour prier avec eux dans les épreuves. Mais quand le bébé de Mélissa et Vincent est décédé à la naissance, Vincent avait été froid et cruel. Il blâmait Mélissa pour son manque de foi concernant la perte de leur enfant et, plutôt que de la réconforter, il lui reprochait sa faiblesse dans l’esprit et ses pleurs. Alors qu’elle le regardait continuer à prendre soin des autres, l’intérêt de Mélissa pour l’église vint à disparaître et elle s’isola de la communauté qui admirait son époux.

Venir en aide aux victimes de violence spirituelle

Quand quelqu’un utilise la Parole de Dieu ou un discours spirituel pour contrôler et faire culpabiliser quelqu’un d’autre, nous ne pouvons même pas imaginer les distorsions, les blessures, les mensonges et les exploitations qui en résultent. Nous devons poser des questions réfléchies afin de découvrir à quelles parties de la Bible les offenseurs ont fait référence, ce qu’ils ont dit et ce que les victimes croient suite à ces mensonges.

Les personnes qui désirent aider ceux qui ont subi la violence spirituelle doivent être conscientes des dommages causés à la victime et être particulièrement attentives à ce qui affecte sa relation avec le Seigneur. Nous devons être sensibles aux blessures de la victime pour ne pas la blesser davantage en voulant l’aider.

Les victimes de maltraitance spirituelle portent en elles des blessures profondes. Il faut donc prendre le temps de bien comprendre leur situation et leurs expériences.

Rassemblez des informations 

Connaître l’histoire de la victime, son contexte, ses blessures personnelles et les liens qu’elle entretient avec sa communauté et les Écritures vous aidera à savoir comment prendre soin d’elle. Lorsque vous commencez la relation d’aide, essayez de découvrir :

  • Quels sont les enseignements spécifiques ou passages utilisés par l’abuseur pour la blesser ou la contrôler
  • Ce que c’est pour elle de porter les blessures qu’elle a subies
  • Comment ses blessures ont-elles façonné sa perception des chrétiens, de l’église, du mariage, des personnes en autorité, de la Bible et de Dieu ?

Les victimes ne perçoivent pas toujours comment elles ont été affectées par ce type de violence, alors il faut éviter de leur demander : « Comment a-t-on utilisé les Écritures pour vous couvrir de honte ? » Elles peuvent ne pas attribuer leur souffrance aux choses qu’on leur a dites. Posez des questions ouvertes afin de découvrir ce qui leur a été dit, telles que « Comment pensez-vous que la Bible aborde notre culpabilité ? »

Il n’est généralement pas sage d’étiqueter les comportements dont vous avez entendu parler ou que vous avez observés comme étant des abus, du moins pas au début. Ce faisant, vous risqueriez d’empêcher la victime de divulguer les mauvais traitements spirituels qu’elle subit.

Découvrez dans quelle mesure la communauté de la victime adhère aux faussetés qu’elle entend. C’est parfois toute la culture d’église ou la cellule familiale qui a des croyances erronées. Apprenez comment pense sa communauté.

Aidez les victimes à voir Jésus tel qu’il est

Notre but ultime est d’aider les victimes d’abus spirituel à voir Jésus tel qu’il est et à restaurer leur communion avec lui. Afin d’atteindre ce but, nous devons les aider à restaurer leur relation aux Écritures pour qu’elles puissent croire et faire confiance à nouveau à l’amour de Dieu pour elles. Il importe que le processus pour atteindre ce but soit tout aussi rédempteur que le but en soi.

Lorsque nous prenons soin de personnes fragiles, nous devons le faire d’une manière qui leur démontre le cœur de Jésus pour elles. Leurs oppresseurs leur ont déjà dit ce qu’elles devaient penser et à quel point elles n’étaient pas à la hauteur. Nous devons donc faire très attention à la façon dont nous procédons.

Comment peut-on bien faire les choses ? Nous devons agir de manière à rétablir la perception que la victime a de Jésus, ce qui l’aidera à comprendre ce que la Parole de Dieu dit réellement, la façon dont Jésus la voit vraiment et ce qu’il demande réellement d’elle.

Les mots de Jésus en Matthieu 11 sont une invitation aux âmes brisées et opprimées, dont les épouses maltraitées spirituellement. Jésus a prononcé ces paroles devant le même peuple soumis aux pharisiens que Jésus a réprimandés en Matthieu 23. Il dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Matthieu 11.28–30, LSG)

Dans ce passage de Matthieu, Jésus parle à un peuple qui souffre sous les paroles accablantes des chefs religieux d’Israël et leur mauvaise application de la loi et des Écritures, exactement comme les épouses qui souffrent des maltraitances spirituelles dans leur mariage.

Démontrez-leur l’amour de Jésus

Jésus les invite à trouver du repos en lui parce qu’il est différent. Il est celui qui restaure les âmes en accomplissant la loi afin qu’elles soient sans fardeau et en paix avec Dieu. Jésus est le seul qui procure le repos sur l’unique base de ce que lui a accompli.

Ensuite, Jésus les invite à prendre son joug sur elles. Ce n’est pas le joug de la loi de Moïse, mais le joug d’apprendre à le connaître et d’être édifié par lui et greffé sur lui, car il a déjà fait tout le travail.

Jésus est celui qui connaît parfaitement l’état déchu de nos cœurs et choisit d’enlever notre culpabilité plutôt que de nous couvrir de honte.

Il ne nous menace pas (sauf ceux qui font mauvais usage de leur autorité : Voir Matthieu 23.13-38 ; Luc 11.37-54).

Il ne nous opprime pas, mais nous rend libres. Son joug est léger parce qu’il porte nos fardeaux et le poids de nos péchés à notre place. Il nous attire à lui par choix et pour son plaisir. C’est par amour qu’il vient vers nous, et il le fait avec tellement de douceur.

Les blessés et les faibles étaient attirés par Jésus parce qu’il affirmait leur personnalité en les écoutant, en ayant compassion d’eux et en prenant leur défense. Il les aimait tendrement et nous en devrions faire de même.

* Les noms ont été changés pour préserver l’anonymat.

© 2021 Focus on the Family. Tous droits réservés. Utilisation autorisée. Adapté du livre Is it abuse [Est-ce de l’abus], publié par P & R Publishing Company, © 2020 Darby A. Strickland.