L’identité de votre adolescent en Jésus
Comment rappeler à vos enfants l’Évangile pour qu’ils trouvent leur vraie valeur.
Écrit par Tullian Tchividjian
Sur le chemin du retour après son match de basket, mon fils, Gabe, 16 ans, s’est mis à pleurer. C’était un excellent joueur de basket, mais sa performance avait été loin d’être idéale ce soir-là, et il en était dévasté. Après avoir fait de mon mieux pour le réconforter, je lui ai demandé pourquoi il était dans tous ses états. Il m’a alors répondu très clairement : « Papa, j’ai été minable. » « Et pourquoi ne pas avoir bien joué te rend si triste ? » lui ai-je demandé. « Parce que je suis un joueur de basket, a-t-il répondu. C’est ce que je suis. »
Mon fils en était venu à la conclusion que sa valeur était intimement liée à sa performance sur le terrain de basket. Lorsqu’il jouait bien, il avait de la valeur ; mais s’il ne jouait pas bien, il ne comptait pas. Un mauvais match était devenu bien plus qu’un mauvais match. C’était une atteinte directe à son identité.
Essayer de le rassurer en lui disant qu’il était un bon joueur de basket ne serait d’aucune aide, parce que le basket n’était pas le problème. C’était son identité, le véritable problème. Gabe traversait une crise d’identité. Une crise de basketball, c’est facile à gérer : un peu plus d’entraînement et beaucoup d’encouragement suffisent en général. Mais c’est bien plus profond lorsqu’il s’agit d’une crise d’identité. Beaucoup d’entre nous pensent que c’est notre performance qui fait ce que nous sommes. Et c’est précisément à cette idée que mon fils faisait face.
REGARDER QUELQUE CHOSE DE PLUS GRAND QUE CE QUE NOUS ACCOMPLISSONS
Dieu désire bien plus pour nos adolescents que de simplement être obéissants et polis, trouver un bon emploi et se marier avec quelqu’un de bien. Il veut qu’ils comprennent l’Évangile. Nous avons la responsabilité de rappeler à nos adolescents qui est Dieu et ce qu’il est venu faire pour eux, en la personne de Christ.
En discutant avec mon fils, j’ai essayé de l’aider à réaliser que la source de son mal-être, c’était son désir profond de recevoir l’approbation des autres, d’être accepté et d’avoir de la valeur. J’ai rappelé à Gabe que l’Évangile nous libère de la pression obsessive que nous avons de réussir dans toutes nos performances. Nous pouvons être tentés de trouver notre identité dans quelque chose ou quelqu’un de plus petit que Jésus, mais l’Évangile nous libère en nous aidant à prendre conscience qu’être en Jésus-Christ et avec Jésus, c’est la définition la plus véridique de qui nous sommes.
J’ai expliqué à Gabe que sa véritable identité n’avait rien à voir avec tout ce qu’il pourrait accomplir. Que son identité n’était pas liée à la personne qu’il deviendrait, à ses forces, à ses faiblesses ou à ses capacités en tant qu’athlète. Je lui ai rappelé que son identité était ancrée en Christ, et en ce qu’il a accompli, en sa force, en sa performance. Comme mon ami Justin Buzzard l’a récemment écrit, « L’Évangile ne vous libère pas seulement de ce que les autres pensent de vous ; l’Évangile vous libère aussi de ce que vous pensez de vous-même. »
OÙ TROUVER NOTRE VALEUR ?
J’ai reconnu devant mon fils que, moi aussi, j’avais autrefois cherché ma valeur dans ce que les autres disaient ou pensaient de moi. Je n’avais jamais réalisé à quel point j’étais dépendant de l’approbation et de l’acceptation humaines jusqu’à ce que Dieu change cela. J’avais fait de l’approbation et de l’acceptation des hommes des idoles en en faisant la source de ma valeur. À tel point que, sans elles, j’étais malheureux et déprimé.
J’ai demandé à Gabe de réfléchir à ce qui dans sa vie, s’il le perdait, le mènerait à ne plus vouloir vivre. Ou pour formuler cela de façon plus positive, de quoi dépendait-il pour que sa vie vaille la peine d’être vécue ?
Je lui ai rappelé que tout ce à quoi il aspirait profondément, il le possédait déjà en Jésus. Donc, maintenant que cette pression était tombée, il avait la liberté de prendre plaisir à jouer au basket (qu’il gagne ou qu’il perde), sans avoir besoin de ce sport pour que sa vie ait de la valeur.
J’ai découvert à quel point être parent signifie tout simplement de rappeler à nos enfants leur identité en Jésus, ce qu’ils possèdent déjà en lui, et comment rien de ce qu’il a acquis pour eux ne peut leur être enlevé.
Gabe a arrêté de pleurer, et depuis la banquette arrière de la voiture, il m’a dit : « Papa, pourquoi est-ce que tu ne parles pas de cette façon tout le temps ? C’est tellement vrai. » À ce moment-là, j’ai réalisé que nous avons tous constamment besoin de solides rappels de ce que veut dire l’Évangile.
Tullian Tchividjian, petit-fils de Billy Graham, est le pasteur d’une église en Floride. Il est l’auteur du livre Jésus + rien = tout. Diplômé de philosophie et de théologie reformée, Tullian donne des conférences de théologie pastorale et travaille comme éditeur pour le magazine Leadership Journal. Lui et sa femme Kim ont trois enfants : Gabe, Nate et Genna.
Cet article a été publié sur le site ThrivingFamily.com sous le titre « Faith and Your Teen’s Identity in Christ. » Tous droits réservés © 2012 par Tullian Tchividjian. Utilisation autorisée.