Le culte de famille

J’ai entendu dire que certaines familles avec des enfants en bas âge faisaient d’édifiants cultes de famille chez eux, mais je n’ai jamais participé à rien de tel.

Écrit par Margot Starbuck

Pourtant, mon mari et moi avons essayé de le faire.

La première fois que nous avons tenté d’organiser ce qui ressemblait à un culte, nous étions en vacances au bord de la mer. Nous pensions qu’il serait bon de lire les Écritures, de prier et de chanter tous les cinq. Notre fils aîné, qui avait cinq ans, s’opposa à la réunion improvisée en se roulant en boule sur le tapis, face contre terre.

Je tentai de mon mieux de tirer parti de la situation. « Vous voyez, les enfants ? Votre frère s’est déjà mis en position pour prier. Bravo, mon fils ! »

Mon mari et moi, nous pensions que le Psaume 23 pourrait les pousser à adorer notre bon Berger, mais comme notre lecture ne captivait guère notre jeune auditoire, nous avons opté pour un mime de la parabole de la brebis perdue.

« J’aime la façon dont tu t’es glissé entre le canapé et le repose-pieds. On dirait la vallée où la brebis perdue s’est égarée ! » lança mon mari à notre petit rebelle toujours recroquevillé en position fœtale.

Sur ces paroles, l’imposant berger auquel je suis marié fit le tour de la pièce afin de chercher sa brebis perdue. Il fureta autour des chaises, sous les tables et derrière les plantes, et il fit semblant d’être ébahi et émerveillé en découvrant un petit agneau entre le canapé et le repose-pieds. Il prit l’agneau dans ses bras et fit ce qu’aurait fait tout bon berger — il le chatouilla sans cérémonie !

N’importe quel chant fera l’affaire

« Bon, les enfants, réfléchissons. Que faisons-nous à l’église ?

— On joue ! proposa mon petit dernier.

— Je voulais parler de ce que nous faisons lorsque nous nous réunissons pour parler à Dieu et l’écouter.

— Nous l’adorons ? » proposa la brebis perdue que mon mari avait retrouvée. Le Saint-Esprit avait visiblement été à l’œuvre dans la vallée de la mort.

« Oui ! Alors, pensons à quelques chants et versets que vous aimez, et nous allons lire, chanter et prier. Qui a un chant à proposer ?

— Frère Jacques ! » s’écria mon petit dernier.

Je tentai de me montrer encourageante. « Tu as raison, c’est un chant ! Pourrions-nous en trouver un qui parle de Dieu ? » J’ai proposé quelques chants qui contenaient le mot Jésus et, par bonheur, nous nous sommes mis d’accord sur Jésus aime les petits enfants comme moi. Après le chant, nous nous sommes mis à genoux pour confesser nos péchés.

J’ai expliqué : « Nous avons l’occasion de dire à Dieu ce que nous avons fait de mal. Nous lui avouons nos péchés afin qu’il puisse nous pardonner. Je vais commencer, puis nous continuerons, de plus grand au plus petit. »

Je confessai au Seigneur que j’avais malencontreusement crié lorsque mes enfants m’avaient exaspérée, puis j’attendis leurs précieuses petites prières.

Il y eut un silence absolu.

Personne ne put trouver la plus infime transgression à avouer.

Un peu de repentance, s’il vous plaît

Je tentai de leur extorquer une confession, mais ils firent mine d’être plus blancs que neige. Aucun d’eux ne capitula.

Au cours de cette attente oppressante, l’un des garçons frappa son frère dans le dos. Ma fille constata consciencieusement : « Maintenant Rollie a quelque chose à confesser. »

Cela semblait être la divine providence, comme l’agneau du sacrifice procuré à Abraham juste au bon moment. Lorsque je suis arrivée à persuader le fautif de se confesser, il se contenta de lancer : « Je te pardonne » à sa victime. Je m’étais préparée à faire un petit sermon sur le pardon, mais comme les trois enfants semblaient ravis de son effort, nous sommes passés à la suite.

« Et si nous lisions la Bible ? » Aucune réaction. « Hum… L’un d’entre vous a-t-il un passage favori qu’il aimerait que nous lisions ?

— Josh et le gros mur ! proposa l’un des garçons.

— Eh bien, en fait, c’est une vidéo Veggie Tales… Mais après tout, c’est aussi une histoire de la Bible ! » expliquai-je.

Ignorant notre discussion, ma fille commença à réciter à tue-tête un verset qu’elle avait appris au club biblique de vacances. Indubitablement inspirée par le Saint-Esprit, elle débita d’un trait ce passage du livre de Josué : « N’oublie pas que je t’ai recommandé d’être courageux et fort. Ne tremble pas, ne te laisse pas abattre, car moi, le Seigneur ton Dieu, je serai avec toi partout où tu iras » (Josué 1.9).

Je suis pratiquement certaine que ce verset m’était destiné.

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