La première rupture de votre adolescente

Barbara n’avait pas envie de manger. La seule chose qui paraissait suffisamment attirante pour cette mère célibataire âgée de 46 ans était de s’enfermer dans sa chambre et de s’enrouler dans les couvertures pour le reste de sa vie.

Écrit par Michael Ross

Cependant elle devait penser à son adolescente, Nicole. Après tout, même si Barbara avait récemment perdu son mari, Nicole avait perdu son père. Et aujourd’hui sa fille âgée de 17 ans souffrait de sa première rupture.

« Ma chérie, tu n’as pas touché tes spaghettis », dit Barbara en en prenant un peu, juste pour montrer l’exemple. « Tu dois manger, sinon tu vas tomber malade ». Nicole lança un regard furieux à Barbara. « Trop tard, maman», répondit sèchement sa fille de 17 ans. « Je suis déjà malade, malade de toutes ces poisses qui nous arrivent ».

Les paroles de l’adolescente cinglaient. « Je sais que tu souffres, dit Barbara. C’est pour ça que j’aimerais vraiment entendre ce qui se passe en toi ».

Avant que Barbara ne puisse prononcer un autre mot, Nicole se leva, jeta sa fourchette sur la table et quitta violemment la cuisine.

Barbara s’affala sur sa chaise et repoussa son assiette. Elle savait qu’elle devait être une source de force pour Nicole et lui tendre la main plus que jamais.

Mais comment ?

Plus tard ce soir-là, Barbara frappa à la porte de la chambre de sa fille. « Nicole, est-ce que je peux entrer ?

— Si tu veux ».

Barbara ouvrit la porte. « Je voulais juste te faire un bisou pour te dire bonne nuit… et peut-être un câlin ». Nicole cligna simplement des yeux. Barbara s’assit sur le bord du lit et embrassa sa fille.

Les choses à faire et celles à ne pas faire.

Lorsqu’une jeune personne comme Nicole a expérimenté l’excitation du premier amour en même temps que le coup dur d’une première rupture, il est naturel pour un parent de vouloir régler le problème. Mais comment pouvez-vous favoriser la guérison ?

Bien que vous ne puissiez protéger votre adolescente d’avoir le cœur brisé, vous pouvez l’aider à quitter ce sentiment de rejet pour rétablir la relation.

Prenez vraiment au sérieux les émotions de votre adolescente. Ne considérez pas la première rupture comme une expérience mineure. La pire chose que vous puissiez dire est, « Tu n’es qu’une enfant, tu t’en remettras » ou « Ce n’était qu’une simple relation amoureuse, et non la vie réelle ». Comprenez que votre adolescente est à ce moment-là confrontée à des émotions d’adultes. La douleur est réelle, et elle a besoin de votre compassion. Gardez aussi en tête que l’enfant d’un parent célibataire est déjà confronté à des blessures dues à la perte et au rejet. Une rupture peut faire surgir de profondes insécurités.

Laissez-lui le temps d’avoir de la peine. Ne vous attendez pas à ce que votre adolescente s’en remette en une nuit. Vous êtes bien conscient qu’une « chair meurtrie » a besoin de temps pour guérir. Donnez de l’espace à votre adolescente. Mais ne la laissez pas s’isoler.

Offrez-lui une oreille attentive. Ne craignez pas les émotions profondes. Lorsque votre enfant s’ouvre, le mieux que vous pouvez sans doute faire est de vous taire. Soyez juste là pour l’écouter. Encouragez votre adolescente à parler. Mettre des mots sur les sentiments aide la personne en peine. De même, laissez-la pleurer.

Faites des câlins. Ne forcez pas les conseils. Partagez votre cœur, et non votre esprit. Si votre adolescente vous demande votre avis ou un conseil, donnez-le-lui. Si elle ne le fait pas, n’en faites rien. Mais souvenez-vous de ceci : si votre adolescente recherche vos conseils, ne vous sentez pas obligé de lui apporter ce qu’il y a de plus sage ou les parfaits versets bibliques. Un enfant qui a été rejeté dans une relation — tout comme une personne qui a perdu un être cher lors d’un décès ou d’un divorce — a généralement déjà entendu toutes les bonnes réponses par d’autres amis ou membres de la famille attentionnés. Mais c’est le cœur qui souffre le plus. Alors des réponses intellectuelles ne vont ni vraiment aider ni apporter du réconfort.

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