Volontaire pour l’impossible

Écrit par Jeremy Favreau

 

J’aime la manière dont les Saintes Écritures nous exhortent à faire des choses impossibles.

« Puisque vous êtes les enfants bien-aimés de Dieu, suivez l’exemple de votre Père. Que toute votre vie soit dirigée par l’amour, comme cela a été le cas pour le Christ : il nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu. » Éphésiens 2.1-2

J’aime la manière dont les Saintes Écritures nous exhortent à faire des choses impossibles. « Suivez l’exemple de Dieu… Que toute votre vie soit dirigée par l’amour… ». Agissez comme si vous étiez divins et aimez parfaitement. OK. Pas de problème. Et ensuite ?

Je perçois dans ce passage deux choses essentielles à saisir, l’une théologique et l’autre pratico-pratique. Il y est question de notre approche de Dieu, mais également de notre approche de la vie. Si nous pensons qu’il ne dépend que de nous d’imiter Dieu à la perfection, nous vivrons sous une grande pression dans nos rôles d’époux, de parents, d’amis et d’employés. Et nous échouerons avec éclat ! Bien sûr, nous voulons tous exceller dans chacun de ces rôles. Mais vivre sous la pression de notre performance est un joug bien pesant à porter, un joug dont Jésus nous invite à nous départir (Matthieu 11.28-29).

Lorsque nous choisissons de suivre Jésus, en ayant conscience que sa grâce nous couvre, nous pouvons offrir nos vies avec joie, sachant que nous sommes libérés du fardeau de notre performance, et héritiers d’un amour sans limites. Nous devenons capables d’aimer comme Jésus, qui a vécu toute sa vie avec la certitude de l’amour de son Père. En contraste, l’incertitude de notre identité en Christ nous porte à retourner nos yeux sur nous-mêmes ; sur notre performance, nos manquements et nos « mérites ».

Lorsque je considère combien de fois j’ai refusé de m’investir dans la vie de quelqu’un parce que je me sentais indigne ou incapable de le faire. Quelle perte ! Nous avons tous beaucoup plus à offrir à notre prochain que nous croyons. Qui d’entre nous connaît toutes les réponses sur le mariage, sur l’art d’être parent ou sur quelconque autre aspect de la vie ? Certainement pas moi ! Mais relisons les versets cités plus haut. Nous ne sommes pas appelés à être des experts, mais des enfants qui se savent aimés de Dieu. Notre réponse est ensuite d’offrir nos vies. Pas ce que nous voudrions être un jour, mais ce que nous sommes aujourd’hui. Si nous nous savons aimés, nous sommes branchés à la source qui nous permettra d’aimer à notre tour. Nous avons tout ce qu’il nous faut pour agir.

Comment, alors, offrir nos vies comme un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu ?

Les moyens sont multiples, mais la manière est simple : il faut vivre de façon intentionnelle. Arrêtez-vous et considérez les gens qui vous entourent. Qu’ont-ils besoin que je puisse leur partager ? Ai-je une maison et une table autour de laquelle je peux les inviter à dîner ? Ont-ils des enfants que je peux offrir de garder ? Traversent-ils une période difficile dans laquelle je peux trouver une façon de les encourager ?

Ne vous limitez pas aux gens de votre famille et église, mais ne les oubliez pas non plus. La bonne nouvelle retrouve toute sa lueur quand nous l’incarnons à travers nos actions. Peut-être avais-je tort de dire que la Bible nous exhorte à l’impossible. Peut-être que l’impossible dans ce cas-là, en fait, n’est rien de plus que ce que nous refusons de faire.

 

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