La mort et la résurrection de Jésus : mythe ou réalité ?

Par Lee Strobel

Suivez Lee Strobel, ancien journaliste d’investigation, dans son enquête au sujet du Jésus historique

Je ne suis pas devenu athée du jour au lendemain. Tout au long de mon enfance, les questions que je posais à mes professeurs ou aux responsables de l’église au sujet de Dieu restaient sans réponse : Pourquoi Dieu n’élimine-t-il pas le mal ? Pourquoi y’a-t-il tant de gens qui souffrent ? Mes parents allaient à l’église le dimanche mais parlaient rarement de Dieu à la maison.

De plus, j’avais une très mauvaise relation avec mon père. Un jour, au cours d’une dispute, il m’a regardé et a lancé : « Je n’ai pas assez d’amour pour toi pour remplir ne serait-ce que mon petit doigt. » Il est parfois difficile d’accepter l’idée d’un Père céleste aimant quand vous avez vécu le rejet de la part de la version terrestre.

Et puis de toute façon, Dieu existe-t-il vraiment ? me demandais-je. À l’école secondaire comme à l’université, on m’avait appris qu’on n’avait pas besoin de Dieu pour expliquer l’origine de la vie et qu’on ne pouvait pas faire confiance aux récits bibliques relatant le ministère de Jésus. Après mes études, j’ai débuté ma carrière et je me suis marié. L’athéisme convenait très bien à la vie centrée sur moi-même que je menais.

Quand ma femme est devenue chrétienne, j’ai commencé, pour la première fois, à sérieusement examiner les allégations du christianisme, ne serait-ce que pour la « libérer » de sa nouvelle foi. Je savais que si je voulais discréditer le discours chrétien, il fallait commencer par m’attaquer à l’affirmation audacieuse et fondatrice de sa doctrine selon laquelle Jésus est mort puis revenu à la vie.

La foi chrétienne tient essentiellement à cette affirmation. Tout est là. J’avais déjà enquêté sur de nombreux morts au cours de ma carrière de journaliste et aucun de ces cadavres n’était jamais ressuscité. Les morts ne reviennent tout simplement pas à la vie, sauf si on parle vraiment du Fils de Dieu.

Pour mon enquête sur la résurrection, je suis parti avec les quatre questions ci-dessous en tête. Laissez-moi vous dire que personne n’a été aussi surpris que moi par les conclusions auxquelles je suis arrivé.

À l’approche de Pâques, j’espère que les réponses à ces questions aideront votre famille à avoir une pleine confiance dans le récit que fait la Bible de la résurrection de Jésus-Christ.

  1. Jésus est-il réellement mort ?

Certains sceptiques insistent sur le fait que Jésus n’est pas mort sur la croix comme le proclame la Bible. À ma grande surprise, l’une de mes premières découvertes a été que les historiens considèrent la mort de Jésus-Christ à la croix comme un fait irréfutable. Selon le Journal of the American Medical Association[1] : « Les preuves historiques et médicales indiquent que Jésus était déjà mort au moment où on lui a infligé une plaie au côté. » Il existe plusieurs récits indépendants de sa mort dans les différents documents constituant le Nouveau Testament. Nous avons également accès à au moins cinq sources anciennes, en dehors de la Bible, qui corroborent sa mort sur la croix. Même le Talmud juif reconnait que Jésus a été exécuté. Un expert du Nouveau Testament, l’athée Gerd Lüdemann de l’Université Vanderbilt aux É.-U., qualifie la mort de Jésus à la croix de fait « incontestable ».

  1. Les croyants ont-ils inventé cette histoire de résurrection ?

Avant, je pensais que la résurrection était une légende, que peut-être une centaine d’années après la vie de Jésus, les gens s’étaient mis à croire à un mythe. En enquêtant sur les bases historiques des légendes anciennes, j’ai appris que dans l’antiquité, il fallait longtemps (au minimum deux générations) pour que se développe une légende qui viendrait effacer des faits historiques solides. Cependant, nous avons un récit de la résurrection écrit bien trop tôt après la mort de Jésus pour être considéré comme une légende. Ce récit a plus tard été préservé par l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15.3-7. L’éminent expert biblique James D.G. Dunn est convaincu que ce compte-rendu de l’histoire a été rédigé dans les mois qui ont suivi la mort de Jésus. Ajoutez à cela les quatre Évangiles, qui contiennent des récits de la mort et de la résurrection de Jésus et que l’on estime avoir été rédigés moins d’une génération après les faits.

Il n’y a pas donc suffisamment de temps écoulé entre la mort de Jésus et le récit écrit de sa résurrection pour qu’une légende puisse se développer. Dans le cas de la résurrection de Jésus, il s’agit plutôt d’un « flash info » qui s’est produit très peu de temps après les faits.

  1. La tombe était-elle réellement vide ?

Peut-être que la tombe n’a jamais été vide, argumenteront certains. La réalité est que même les adversaires de Jésus ont implicitement reconnu que Jésus n’était pas dans la tombe en ce premier matin de Pâques. D’ailleurs, ils étaient tellement certains de ce fait qu’ils ont proclamé que les disciples de Jésus étaient venus voler son corps.

Par ailleurs, il est presque certain que le corps de Jésus avait bien été mis dans la tombe, malgré l’argument selon lequel les crucifiés n’étaient jamais enterrés. Le Digesta, un abrégé des lois romaines de l’époque qu’a fait écrire l’empereur Justinien 1er rapporte que « Les corps de ceux qui ont été punis doivent être remis à quiconque en fait la demande dans le but de les enterrer. » D’ailleurs, en 1968, des archéologues ont mis au jour les restes enterrés d’une personne ayant été crucifiée et qui avait encore le pic planté dans sa cheville.

Comment, alors, la tombe a-t-elle été vidée ? Les Romains n’avaient aucune raison de voler le corps. Ils voulaient la mort de Jésus. Les chefs religieux juifs de l’époque n’avaient pas non plus de raisons de faire disparaitre le corps. Ils tenaient à ce que Jésus reste mort. Les disciples n’avaient ni les moyens ni l’occasion de voler le corps. L’explication la plus plausible est que Jésus est effectivement ressuscité.

  1. Jésus a-t-il réellement été vu vivant ?

Nous avons accès à neuf sources anciennes – dont celles, entre autres, du Nouveau Testament – qui corroborent le témoignage des disciples concernant leurs rencontres avec Jésus une fois ressuscité. Il s’agit d’une réelle avalanche de preuves historiques ! De plus, les récits les plus anciens de la résurrection parlent de 500 personnes l’ayant vu en même temps.

« D’accord, diront les sceptiques, ces gens ont vu quelque chose. Est-ce que ça ne pourrait pas être une hallucination ? » Le problème est que, selon les experts en psychologie avec lesquels je me suis entretenu, de telles hallucinations collectives n’existent pas. Les hallucinations sont le fait de l’esprit d’un seul individu.

On peut ajouter que Saul de Tarse, qui pendant des années a été un grand persécuteur des chrétiens, a lui aussi vu Jésus ressuscité (Actes 9.1-6). Saul n’était pas psychologiquement prédisposé à une telle vision et n’avait aucun intérêt à ébruiter cette rencontre si elle n’avait pas eu lieu.

Les conclusions auxquelles j’ai dû me résoudre

Il ne m’a pas été facile de prouver que la résurrection de Jésus n’avait pas eu lieu. En fait, ça s’est plutôt révélé impossible. Mes recherches m’ont amené à réaliser que les arguments en faveur de la résurrection de Jésus sont puissants et très convaincants. C’est ce qui m’a conduit à croire personnellement en Jésus. Depuis cette enquête et ma conversion, j’aide les chrétiens autour de moi à réaliser que nous pouvons avoir une profonde confiance dans les récits bibliques de la résurrection.

Pâques ne se résume pas aux œufs en chocolat ou à un repas traditionnel en famille. Nous reconnaissons que la résurrection de Christ authentifie son affirmation selon laquelle il est le Fils de Dieu.

N’importe qui peut faire des proclamations, et Jésus a certainement affirmé sa position transcendante, divine et messianique. Il a proclamé être le Fils de Dieu. Cela dit, s’il est revenu d’entre les morts, son identité divine est confirmée. Comme l’a expliqué l’apôtre Paul : « Or, si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés. » (1 Corinthiens 15.17)

Si la résurrection de Jésus a bien eu lieu, alors ses enseignements ne sont pas juste les paroles avisées d’un homme sage mort depuis des siècles. Ce sont les paroles de Dieu lui-même. Nous sommes donc contraints de suivre ces enseignements et d’aider nos enfants à comprendre que Jésus mérite notre foi et notre adoration.

S’il est ressuscité, cela signifie qu’il est encore vivant et nous pouvons le rencontrer aujourd’hui. Grâce à sa mort expiatoire à la croix, tous ceux qui le suivent reçoivent le pardon de leur péché et la porte des cieux leur est ouverte.

La résurrection change réellement tout.

[1] Journal de l’association médicale américaine.

Lee Strobel est auteur et ancien journaliste d’investigation. Il a écrit entre autres le livre Jésus : l’enquête, relatant l’histoire de son enquête et de sa conversion. Son livre a été adapté en un film du même nom.

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