Guérir, pour l’amour des autres

Par Jeremy Favreau

L’une des choses les plus importantes que vous pouvez faire pour aider votre prochain, c’est de chercher votre propre guérison.

Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. 2 Corinthiens 1.4

Savez-vous que l’une des choses les plus importantes que vous pouvez faire pour aimer et aider votre prochain, c’est de chercher votre propre guérison ?

Quand j’étais petit, je rêvais de sauver une victime d’une maison enflammée, ou de secourir un naufragé d’une embarcation sur le point de sombrer. Comme plusieurs d’entre vous, j’en suis sûr, je rêvais d’être le héros, le vaillant conquérant, le justicier incorruptible. Je souhaitais un jour pouvoir venir en aide à mon prochain et remettre en ordre des situations désespérées. Et puis, comme vous, j’ai grandi.

La vie nous heurte avec la violence d’une tempête déchainée, et avant que nous ne sachions ce qui nous est arrivé, nous sommes ensevelis sous deux mètres de neige mouillée. Les regrets, les soucis et les blessures que nous avons accumulés en chemin finissent par nous écraser. Et même pour ceux qui semblent planer au-dessus de tout sans problèmes, il y a toujours le danger de déraper. Fini le temps des héros ; notre objectif est maintenant de ne pas terminer comme un gros zéro.

Mais nous ne pouvons pas conclure sur une telle note. Il manque à cette équation la donnée la plus importante : l’Évangile.

Jésus fut pauvre, sans-abri, rejeté, méprisé et crucifié avant d’être élevé à la droite du Père (Philippiens 2.8-9). Il prit sur lui nos péchés, et par ses blessures nous sommes guéris (Ésaïe 53.5). Nos difficultés et nos échecs, combien grands soient-ils, ne sont pas en mesure d’entraver le travail pour lequel Il a payé un si grand prix ; le travail que Dieu se propose de faire en nous et à travers nous.

En fait, c’est à travers son œuvre et par son exemple que Jésus nous invite à apporter la guérison dans ce monde blessé, confus et frustré. Jésus nous invite à venir à Lui, à nous décharger de nos fardeaux et à prendre son joug sur nos épaules. Ce joug, c’est le soutien continuel de son Esprit qui nous donne l’espoir de marcher en nouveauté de vie. C’est aussi sa grâce qui nous permet de voir dans nos luttes et nos détresses l’occasion pour Dieu d’intervenir dans la vie des autres. Puis Il nous donne la paix au milieu de nos circonstances. Une paix que le monde ne connait pas, mais après laquelle toute âme soupire.

Lorsque nous marchons avec Dieu, nous pouvons expérimenter la guérison. Nous pouvons pardonner, changer nos habitudes, lever nos yeux et espérer de nouveau contribuer quelque chose de valeur autour de nous. Nous pouvons enfin apporter une aide importante à ceux qui nous entourent, parce que nous avons passé à travers des épreuves et en sommes sortis vainqueurs. Non par notre superpuissance, mais par l’intervention de Celui qui a tout vaincu d’avance. Le même qui peut aussi se montrer fort pour eux.

Ouvrir votre maison aux autres, c’est bien, mais ouvrir votre vie, c’est bien mieux. Un repas chaud et préparé avec soin valorise la personne qui le reçoit. Mais si vous offrez comme plat principal la grâce que Dieu vous a démontrée, accompagnée de bonté et de vulnérabilité, votre hospitalité fera bien plus que remplir le ventre de vos invités. Elle créera un espace sacré où les cœurs dévoilent leurs facettes les mieux cachées, et où Dieu peut opérer la guérison qu’Il désire tant effectuer.

Peu importe où vous vous trouvez sur le chemin de la guérison, sachez qu’il n’est pas trop tôt pour que Dieu apporte sa guérison à travers vous. Nos vies ne seront jamais suffisamment sanctifiées ni nos maisons suffisamment organisées. L’hospitalité, fort heureusement, ne dépend d’aucune de ces choses. Nos cicatrices témoignent du fait qu’il est possible de guérir, de se relever, d’être une personne nouvelle. Nos imperfections témoignent de la grâce de Dieu et de sa fidélité. Pourquoi les cacher ?

 

Jeremy Favreau est le rédacteur en chef de Focus Famille.

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