« Et pour les enfants ? »

Écrit par Angela Thomas

Alors que mon parcours de mère célibataire venait tout juste de commencer, une personne pleine de bonnes intentions m’a posé la question suivante : « Et pour les enfants ? » Pour être tout à fait honnête, la culpabilité que je ressentais face à mon divorce encore tout frais me semblait déjà insoutenable, alors en entendant cette question si pénible, j’ai manqué de m’effondrer. Il me semblait qu’on me demandait : « Tes enfants ne sont-ils pas maintenant voués à l’échec et à devenir de petits délinquants ? »

De toutes les difficultés auxquelles j’ai dû faire face en tant que parent célibataire, celle que j’ai le plus détestée, c’est la souffrance que mes quatre enfants ont dû affronter en devenant des enfants « issus d’un foyer désuni ».

Ne sachant comment répondre, et ressentant tout le poids de la honte de l’échec de ma vie de famille, j’ai regardé cette personne et je lui ai dit : « Je ne sais pas. La seule chose que je sais, c’est que mes enfants sont couverts par le sang de Jésus. »

Elle n’était pas la seule à avoir ce point de vue ; d’autres personnes m’ont cité des statistiques décourageantes et m’ont recommandé des livres détaillant les échecs d’adultes issus de ménages divorcés. Mais au fond de mon cœur, je me répétais que Dieu est bien plus grand que toutes les statistiques au monde. Je suis certaine que c’est lui qui détient notre avenir à tous, et qu’il est forcément capable de guérir la souffrance de mes enfants.

Cela fait maintenant dix ans, et j’ai vécu seule pendant presque huit de ces dix années. Et bien voilà ce que je peux vous dire avec certitude à propos de mes enfants : ils sont encore couverts par le sang de Jésus et deviennent des individus remarquables qui aiment et servent Dieu.

Voici quelques-unes des leçons que j’ai apprises en essayant de garder mon foyer de parent célibataire centré sur le Seigneur Jésus et Son amour pour nous :

• Les enfants suivent le modèle qu’on leur donne. C’était ma responsabilité en tant que parent de leur montrer l’exemple ; j’ai dû les conduire sur un chemin de pardon et de guérison intérieure. J’ai appris que mes enfants étaient influencés par mes attitudes et mes choix, et que je devais donc les guider dans l’intégrité, rejetant toute amertume et choisissant de vivre avec amour et dans une attitude positive.

• Les enfants ont des besoins. Mes enfants avaient besoin que je sois leur parent et que je remplisse ce rôle de toutes mes forces, et non à partir d’un vide amer. Mais il y a eu tellement de journées vides et solitaires, qui m’ont laissée paralysée par la douleur et l’insécurité ! Je me suis rendue compte que j’avais la responsabilité envers mes enfants de rechercher ma propre guérison spirituelle et émotionnelle.

• Les enfants guérissent. Dans les années qui ont suivi mon divorce, mes quatre enfants ont souffert de bien des coups – des étiquettes qu’on leur a données, des paroles blessantes qu’ils ont entendues et des incidents douloureux qui s’en sont suivis. Aucun d’eux n’a échappé à la douleur. Mais Dieu a guéri chacun d’eux, et ce qui a été brisé a pu être reconstruit.

• Les enfants ont la foi. J’ai vite compris que mes enfants croyaient ce que je leur disais à propos de notre avenir. Quand je leur ai dit qu’on irait bien parce qu’on appartenait à Dieu et que j’ai démontré que je le croyais moi-même par la façon dont je vivais, ils m’ont crue. Dieu m’a donné le privilège de leur enseigner à Lui faire confiance parce qu’Il est fidèle. J’ai prié pour nos besoins et leur ai fait remarquer chaque bénédiction. Ils ont commencé à voir Dieu à l’œuvre dans leur vie.

Lorsque mon fils de douze ans, William, est revenu de l’école et m’a appris que les parents d’un de ses amis allaient divorcer, je lui ai demandé : « Comment va-t-il? »
« Ça peut aller, j’imagine. Il a l’air d’avoir peur, » m’a répondu William.
« Mon ange, tu es le meilleur ami que Dieu pouvait lui envoyer en ce moment. Tu as déjà traversé ce qu’il s’apprête à affronter. Tu pourrais lui dire comment Dieu prend soin de nous, et lui donner beaucoup d’espoir… »
« Maman, m’a-t-il interrompue, c’est ce que je fais déjà. Et il dit que ça l’aide vraiment d’être mon ami. »
Quel bonheur de savoir que mon fils donne aux autres ce que Dieu lui a donné !

Maintenant, quand je me rappelle de cette question : « Et pour les enfants ? », je souhaiterais pouvoir remonter le temps et répondre : « Dieu garde Ses promesses ! Il a été notre sauveur, notre guérisseur, notre protecteur et notre ami. Je sais que l’avenir de mes enfants est entre les mains de Dieu et ne dépend d’aucune statistique. »


Angela Thomas est l’auteure à succès de My Single Mom Life. Elle vit en Caroline du Nord avec sa famille.

Cet article a été publié dans le numéro août-septembre 2012 de la revue Thriving Family. Tous droits réservés © 2012. ThrivingFamily.com.